Prise en main du casque Samsung Gear VR pour S6

Prise en main du casque Samsung Gear VR pour S6


La réalité virtuelle, c’est comme le risotto, il y en a qui en parle et il y en a d’autres qui le font. En attendant HTC/Valve avec le Vive, Sony avec le Morpheus et surtout Oculus, Samsung envoie du lourd. Le géant coréen avait déjà séduit avec le casque pour Note 4 (notamment l’écran très haute résolution) mais avec le Gear VR pour S6 (et S6 EDGE), il surpasse la concurrence. Revue de détails.

Ecran plus petit mais mieux

Il y a 6 mois, le mastodonte asiatique commercialisait le casque immersif Gear VR pour le Note 4. Argument marketing pour vendre ses téléphones ou véritable must pour geeks, Samsung récidive avec le S6/S6 Edge. Si l’écran de ce dernier est plus petit (5,1’’) que celui du Note 4 (5,7’’), la résolution persiste en 2560 x 1440 pixels, soit pratiquement le double de pixels que l’Oculus Rift DK2 est qu’une qualité supérieure (Super AMOLED).
Avec une telle densité de points lumineux, l’effet de moirage est quasi imperceptible. Le champ de vision est naturellement plus petit que sur un Note 4 mais le confort de vision est incomparable.

Un casque plus confortable

Le casque lui-même est plus compact. Les bandes Velcro pressent moins que les élastiques d’un Oculus Rift DK2 mais mériterait d’offrir une surface d’accroche plus grande pour éviter les « décrochages » en plein FPS ! En parlant d’accidents IRL (in the real life) avec la VR (Virtual reality), un système de verrouillage plus sécurisé du téléphone ne serait pas superflu. Ce serait ballot de casser un smartphone à 800€ en enlevant son casque de sa tête…
Les bandes matelassées sur le front et la nuque sont toujours aussi confortables. Avec le S6, le Samsung Gear VR ne pèse pas sur la tête.

Une électronique limitée

Le processeur plus puissant offre une meilleure réactivité et les effets de latence sont inexistants, en mode photo, vidéo ou jeu vidéo. Pour davantage de confort, un minuscule ventilateur souffle au niveau de l’arête nasale pour éviter d’embuer les deux lentilles. Il se déclenche uniquement lors du port du casque (un capteur détecte). Le port micro-USB sous le Samsung Gear VR alimente si besoin le smartphone en électricité.

L’interface

Sur le côté droit du casque (désolé pour les gauchers), un pavé tactile permet de naviguer dans les menus comme avec un touchpad d’ordinateur ou l’écran tactile d’un smartphone. Au-dessus de cette zone, un bouton mécanique permet de revenir de stopper la diffusion de contenu ou de revenir en arrière. En le maintenant plus de 3s enfoncé, on découvre que l’on peut recalibrer le casque, modifier la luminosité, mettre le smartphone en mode « ne pas déranger »… et même activer la caméra en façade ! Ainsi, la réalité augmentée est possible avec cette configuration matérielle. Il ne manque que les apps. Sur le côté gauche, symétriquement on trouve une zone plastique clipsée et soudée. Etrange…
Les conspirationnistes geek y verraient la présence future de ports de communications pour brancher des périphériques interactifs (gants…) ou de futurs boutons (car les zones sont clairement découpées. Ce ne sont peut-être que de simples ouïes d’aération. Le Samsung S6 chauffe en effet énormément quand on se plonge dans la réalité virtuelle plus de 30mn. La baisse d’autonomie n’est pas virtuelle.

Les contenus

C’est peut-être de ce côté que le Samsung Gear VR est critiquable. Comme le smartphone est à la fois l’écran et le machine qui diffuse les contenus, les contenus de la plateforme Oculus ne sont pas compatibles. Pour les applications, seuls les logiciels Android sont potentiellement utilisables. Encore faut-ils qu’ils supportent l’écran Quad HD. J’ai vibré en sentant un diplodocus souffler contre notre tête dans Jurassic World, assister à un spectacle extraordinaire du Cirque du Soleil, plongé avec les baleines dans Blu VR, été bercé par un concert de Cold Play.
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